De nouvelles marques de vêtements se développent en misant sur le modèle de la précommande. Elles utilisent ainsi le canal des plateformes de financement participatif pour commercialiser leurs produits dans une logique écologique.
De nouvelles marques de vêtements se développent en misant sur le modèle de la précommande. Elles utilisent ainsi le canal des plateformes de financement participatif pour commercialiser leurs produits dans une logique écologique.
Par Renaud Hammamy - Publié le 23/11/2022
En vogue auprès des start-up, le système de la précommande allie plusieurs aspects, allant du financement de la production à la limitation des risques et des invendus en passant par une approche plus écologique, centrée sur les besoins.
Une vente par le biais des plateformes de crowdfunding
Une particularité du système des préventes, tel qu’habituellement utilisé par les nouveaux acteurs du textile, tient dans l’utilisation des plateformes de crowdfunding non pas pour financer des investissements mais pour vendre des produits. Dans le financement participatif classique, les individus financent le projet et obtiennent des contreparties en retour. Les financements servent surtout à lancer le projet : dans le cas d’un vêtement, il sera ensuite commercialisé à plus large échelle. De son côté, la logique des précommandes étend le financement à la production, la totalité des produits étant ainsi vendus avant même leur fabrication. Cette approche limite considérablement les risques pour l’entreprise, cette dernière n’engageant des dépenses que lorsqu’elle est assurée de pouvoir distribuer suffisamment de produits.
Une approche plus respectueuse de l’environnement
En s’appuyant sur un système de préventes, les marques s’engagent dans une démarche plus écologique en se différenciant du fonctionnement traditionnel du secteur. Elles produisent uniquement en fonction des besoins exprimés par les clients et limitent donc les risques d’invendus. Outre la réduction des stocks et le gain financier afférent, ces sociétés évitent le recours à des campagnes commerciales agressives afin d’écouler leurs anciens produits, souhaitant lutter contre la surconsommation.
Petites séries, démarche écologique : les produits de ces marques s’avèrent souvent plus chers que leurs concurrents traditionnels. Elles communiquent ainsi sur leur prix afin de valoriser leurs produits et leur coût « véritable ». Ce type d’approche s’est par exemple beaucoup développé parmi les nouvelles marques de vêtements et de chaussures de running (Bomolet, Coureur Du Dimanche, Relance, Wise…). Entre campagnes de préventes et financement participatif classique, elles se financent souvent quasi-exclusivement par les plateformes de crowdfunding, et y dépassent parfois très largement leurs objectifs.