Le plastique a révolutionné l'industrie et la société de consommation. Depuis son développement à grande échelle à partir des années 1950, il s'est immiscé partout : emballages, automobile, bâtiment, produits du quotidien…
S'il est privilégié pour ses multiples qualités, le plastique constitue également un polluant majeur, qui se dégrade très mal dans l'environnement et menace la biodiversité. Or, sa consommation croissante ne fait qu'accroître la quantité de déchets générés. Le plastique s'avère désormais omniprésent dans la nature, l'océan et même l'organisme humain, sous forme de microplastiques.
Plusieurs pistes sont explorées pour réduire l'impact du plastique, mais aucune ne fait l'unanimité. Le recyclage ne concerne encore qu'une petite partie des déchets. De plus, s'effectuant rarement en boucle fermée, il ne fait que retarder la production de détritus.
Les bioplastiques affichent des atouts en matière de biodégradabilité et de compostage, mais tous n'ont pas les mêmes propriétés et ils génèrent tout de même des déchets.
Opter pour la sobriété et la réduction de la consommation de plastique semble être la démarche la plus opportune, bien que cela ne semble pas être la direction prise par la société.
Le plastique continuera en effet d'être utilisé en quantités toujours plus grandes, que ce soit dans le cadre de la transition énergétique – pour isoler les bâtiments, alléger les véhicules électriques, construire les pâles des éoliennes, etc. – ou par les pays en développement, qui comptent rattraper leur retard en appliquant les mêmes modèles que les pays les ayant précédés, au détriment de l'environnement.
Selon l'OCDE, sans mesures spécifiques, la consommation mondiale de plastique pourrait tripler d'ici 2060. Dès lors, le plastique semble laisser l'humanité dans l'impasse.
Certains veulent rester optimistes malgré tout et misent sur l'innovation pour apporter une réponse à la situation : nouveaux bioplastiques plus vertueux, développement du recyclage chimique, amélioration des dispositifs de dépollution, intégration plus poussée de plastique recyclé… Des solutions prennent forme, encouragées par une législation qui contraint, lentement, à se tourner vers un autre modèle que celui du plastique en abondance.
Samuel Arnaud